Parmi les whisky, ce sont les Islay ( prononce Aïele) qui ont ma préférence. Incontestablement. Peut-être parce que j’ai commencé par eux? Peut-être parce qu’ils sont fumés et dégagent une force terrienne? ou alors c’est à cause mon fantasme de l’Ecosse sauvage et indomptée… L’ile de Islay étant la plus méridionale, je l’imagine souvent comme notre Bretagne, battue de vents et de mer, emplie de légendes marines.
Je viens de goûter le Bowmore, un petit verre de fin de travaux (enfin… d’interruption provisoire, nous sommes loin d ‘avoir fini, mais nos dos ont crié pitié, arrêt de jeu ou menacent de mort subite!). Le moment exact donc, où ton corps se relâche, où ton esprit s’évade et qu’enfin, ouf… tu te reposes.
Le Bowmore 15 ans d’âge a un nez très caramel, presque tarte Tatin. En bouche, cela se confirme à l’attaque: un fruité délicat te rafraîchit la bouche avant de s’allonger dans la tourbe, langoureusement. C’est un whisky sensuel et aérien à la fois, un whisky qui peut t’accompagner tout au long de ta soirée, même à table.
Je le dégusterais volontiers avec des asperges simples, des poireaux crayons passés au four, un saumon fumé écossais… Ensuite? pourquoi pas un Turbot, des huîtres en Sabayon ou tout simplement un pavé de boeuf aux morilles. En dessert, je le câlinerais avec une tarte tatin justement, ou un beau chocolat fondant.
Pour un cigare en fin de repas, ne prends pas de petits cigares, va vers la douceur d’un Hoyo en n°2 ou alors un Davidoff assez gros pour répandre sa douceur dominicaine.
Un excellent whisky de fin de partie…pour quelques minutes de recueillement.
Bowmore 15 ans d’âge, 55€
Il y a un Legend à 22€ sur les agrumes et le miel et un 25 ans d’âge, considéré par la profession comme étant un must (199€).
Un davidoff N°2 ou un corona de flor de selva