Au sommaire
J’adore le melon et je le cuisine aussi bien chaud que froid. Ce délicieux fruit emblématique de l’été a longtemps été cuisiné cru, entrée ou en dessert. Souvent accompagné de Porto et de jambon sec ou fumé, il a pourtant plein d’atouts pour se retrouver dans d’autres moments de consommation. Vous seriez étonnés du nombre de recettes de que l’on peut faire avec cette curcubitacée ! Alors suivez le guide, je vous dis tout sur le cucumis melo, le melon de son petit nom. 😉
Le melon, une courge qu’on adore !
Le melon fait partie de la famille des Curcubitacées. Il est originaire d’Afrique et il porte le nom latin de Cucumis melo. Le melon est de la la même espèce que les concombres (Cucumis sativus). Il existe plus de 900 variétés cultivées de melon, et l‘agriculture française en recense plus de 200, mais c’est la sous variété de melon charentais qui se tire la part du lion.
La saison du melon.
Le melon est un fruit dont la saison court de juillet à septembre. Le melon d’origine française n’apparaît pas avant juin : il est alors un melon souvent commencé sous serre ou alors les conditions météo on été exceptionnelles.
Le melon est un fruit climactérique : il continue de mûrir après sa cueillette grâce à l’éthylène qu’il produit. Comme la banane, il fait partie des fruits fortement climactériques : il est recommandé de ne pas le placer à côté d’autres fruits si l’on ne veut pas qu’ils mûrissent (et pourrissent) trop vite.
Choisir le melon.
Selon la variété de melon, son odeur vous aidera ou pas pour le choisir. Mais il existe d’autres astuces pour bien choisir un melon.
- choisir un melon qui est lourd et dense par rapport aux melons de même calibre. Il sera riche en sucres et peu en graines, preuve de sa parfaite maturité.
- choisir aussi un melon dont le pédoncule (la petite queue) est encore attachée mais qui se décolle un peu. Le melon sera alors parfaitement mûr.
- uniquement pour les melon charentais et les melons brodés (plein de stries), vous pouvez sentir son derrière (oui, oui, j’ai écrit cela) : ce sont des melons qui bien parfumés exhalent une bonne odeur de miel et de fleurs quand ils sont mûrs. Fuyez les melons qui sentent le vin doux ou tout signe de fermentation.
Les variétés de melon.
Parmi les variétés de melon, on distingue ces trois variétés que l’on trouve généralement sur nos étales :
- le melon cantaloup (Cucumis melon cantalupensis): il s’ait du melon le plus parfumé. Il présente une peau lisse et une chair orange. Le type variétal le plus connu de ce melon est le melon charentais. c’est un melon délicieux mais qui ne se conserve pas longtemps. Le melon charentais est le melon le plus consommé en France.
- le melon brodé (Cucumis melo reticulatus) : le melon brodé est un melon dont la peau est recouverte de “broderies” grises et rugueuses. Sa chair est orangée. Là où la confusion peut intervenir, c’est qu’aux Etats-Unis, on appelle souvent les melons brodés des cantaloupes et qu’il existe un melon charentais brodé (voir ci-dessous).
- le melon inodore (Cucumis melo inodorus) : le melon inodore est … inodore. Il s’agit d’un melon d’hiver qui ne dégage pas d’odeur au mûrissement, contrairement au melon cantaloup et dans une moindre mesure, au melon brodé. sa peau est lisse, de jaune à verte foncée et sa chair peut aller du jaune au blanc. On trouve parmi les plus usuels, le “Boule d’Or”, le “Jaune Canari” et le “Vert Olive”.
Le melon charentais et les IGP de melons en France.
On l’a vu plus haut, le melon charentais est un type variétal de melon et non une origine de melon. Le melon charentais est un melon cantaloup. Le nom de la variété cantaloup provient des melons italiens qui étaient cultivés dans la ville de Cantaluppo, la résidence d’été des papes. Le nom de “charentais” provient de la culture des melons qui s’est développée en Charentes au XVIIème siècle, sous l’impulsion des cuisiniers royaux.
Le melon charentais est un melon à peau lisse marquée de rainures verticales qui dessine des tranches allant du pédoncule (la queue) du melon à son derrière qui est en fait la marque du reste de la fleur. La chair du melon d’un bel orange vif.
Le melon charentais est un melon très parfumé qui est cultivé aussi bien dans les Charentes que dans le sud de la France. C’est d’ailleurs autour de Cavaillon que sa culture s’est d’abord développée au XVème siècle, introduit d’Italie par le roi Charles VII à la suite des Guerres d’Italie. Le melon de Cavaillon est depuis très renommé.
Les IGP de melon en France.
Le melon charentais est aussi cultivé dans d’autres régions du globe et le marché français reçoit notamment des melons charentais du Maroc ou de l’Espagne. L’offre de melon d’importation est d’ailleurs dominante au printemps ou en cas de problèmes climatiques, les premiers melons français arrivant à maturité en juin. Pour contrer ces provenances hors territoire français, trois appellations Indication Géographique Contrôlée (IGP) ont vu le jour en France :
- le melon charentais IGP Melon du Haut Poitou : cultivé par 14 producteurs, ce melon a obtenu son IGP en 1996. Le melon du Haut Poitou est le premier melon certifié. Sa caractéristique, outre le fait d’être cultivé sur une terre de melon depuis le XVIIème sicèle, est qu’il pousse sur une terre argilo-calcaire qui lui donne des arômes complexes de miel, de mirabelle et de fleurs.
- le melon brodé IGP Melon du Quercy : depuis 2004, le melon brodé du Quercy bénéficie d’une IGP qui reconnaît les qualités organoleptiques et environnementales de ce melon. Le melon tire des terres argilo-calcaires du Quercy une chair très orangée à la saveur pronocée et sucrée.
- le melon charentais IGP Melon de Guadeloupe. Le melon est cultivé dans les Antilles depuis le XVIIIème siècle où il retrouve le climat de ses origines intertropicales. L’IGP Melon de Guadeloupe a été obtenu en 2012 et rassemble 10 communes de Guadeloupe et Marie-Galante en une ère d’appellation de 500 hectares.
Le melon Petit-gris de Rennes et le Sucrin de Tours.
Aux côtés des variétés très connues que je vous ai décrites, existent deux petits melons parfaitement adaptés aux terres moins chaudes de France. Il s’agit de deux melons sucrins, une variété assez petite, verte et plus ou moins brodée : le Melon sucrin de Tours et le melon Petit-Gris de Rennes.
Ces melons pèsent entre 500 g et 800 g et présentent ne chair orange intense. Ils sont souvent assez sucrés. On les récolte vers la mi-juillet. Ces melons sont rares sur le marché, et on ne les trouve jamais sur les étales des supermarchés. Ils sont par contre, les chouchous des jardiniers car ils sont précoces.
Manger du melon : les bienfaits et les recettes de melon.
Les bienfaits du melon.
Le melon est un fruit riche en eau. Il est désaltérant et augment l’apport hydrique de la journée. Par conséquent, il est peu calorique (60 kcal par 100g).
Le melon est source de vitamines C, B9 et A. Il est riche en glucides (14 g/100g) et présente un taux non négligeables de polyphénols. Enfin il est source de potassium.
Pour ces raisons, le melon est considéré comme un fruit antioxydants précieux pour lutter contre le cancer (vitamine C et polyphénols). Il est aussi considéré comme bon pour la peau (vitamine A), pour lutter contre les agressions extérieures (Vitamines A et C) et pour lutter contre l’inflammation et la rétention d ‘eau (potassium).
Les recettes à base de melon.
On le sait peu, mais le melon était considéré comme un légume sous la Rome antique. En effet, à cette époque, les melons étaient peu voire pas sucrés. Il était donc cuisiné comme une courge.
Aujourd’hui, quand on tombe sur un melon peu ou pas sucré, on parle plutôt de “navet”. 😉 Et on est fatalement déçus. Mais le melon peut se cuisiner sous différentes formes, en recettes salées ou sucrées, avec du melon cru ou cuit.
Mes recettes de plats salés à base de melon.
Longtemps, le melon a été cantonné à une entrée, accompagnée de jambon sec et de Porto. Alors qu’il propose une infinité de possibilité est matière de recettes, le melon aimant bien le sel et il peut être cuit.
Mes recettes de dessert à base de melon.
Le melon, comme tous les fruits, a sa place en dessert. Manger un fruit en dessert est souvent plus indiqué qu’en début de repas car cela permet de ne pas subir de pic insulinique. Privilégiez le melon en dessert si vous êtes diabétique ou sinon, mangez des produits protéinés en accompagnement.
