A la Passerelle, pour une cuisine qui évolue et s’affirme, retrouver les assiettes de Mickaël Meziane est toujours un plaisir.
C’était à la fin du mois de septembre… encore quelques beaux jours qui nous ont permis de déjeuner au soleil sur la terrasse de la Passerelle qui fait face à l’Ile Saint-Germain (Issy les Moulienaux). Ma ville regorge de petits restaurants, mais de restos dignes de ce nom, il n’en y a pas tant que cela. L’un de mes préférés, c’est la Passerelle, avec Mickaël Meziane aux fourneaux, petit isséens garanti grandi dans les casseroles de son papa (l’Harissa). Passé dans les cuisines de grands comme Senderens, Robuchon ou Uchiyama, il développe une cuisine savoureuse, délicate et teintée du nord au sud de l’Europe…
Une fin d’été bien agréable…
Nous commençons par une coupe de champagne et une petite crème de chou-fleur. C’est tout doux et donne le ton d’une cuisine savoureuse sans chichi. Je trouve que Mickaël développe des classiques en ce moment: de l’exubérance, il a l’air de s’assagir. Il explore des pistes moins orientales qu’autrefois (il y a 3 ans), avec une maîtrise plus grande des assiettes et une assurance plus présente: cuissons parfaites, jus corsés, plus droits dans leur intention, assaisonnements justes et bien dosés.
Nous étions en fin d’été, donc beaucoup sur la fraîcheur et le produit. J’ai hâte de voir ce qu’il va nous concocter cet hiver.
Les maki de tourteaux de mon voisin étaient délicieux (tu sais comme je peux être pique-assiette en plus de “attends ne touche pas, je prends la photo!” )
Je déguste une parfaite petite terrine au foie gras. Ma première de l’année scolaire 😉
En plats, notre accompagnante étant pressée, elle a pris le hachis au canard directement. Cela a l’air si bon, si généreux, si fondant…
Quant à moi je me délecte de ravioles de langoustines, embeurrée de chou et citronnelle. Doux et frais à la fois . Bonheur et éloge à la légèreté .
Un autre plat de notre 4ème convive: de l’Angus de Patagonie, avec un jus court à se damner.
Deux desserts à se partager en final: un assez classique au yuzu
et d’étonnantes profiteroles au jus de cresson!
J’ai regardé la carte cette semaine, car elle change tout le temps. Et j’ai louché sur une carbonara de coquillettes à l’anguille fumée. Juste pour l’intitulé, je sens comme un aimant… de gourmandise.
Si le temps ne se prête plus à la terrasse, Mickaël a fait entrer le jardin dans la salle. Depuis ma première venue à la Passerellle, il a végétalisé un mur, donnant à l’ensemble une atmosphère à la fois cosy et en accord avec le paysage.
Quand à la salle, elle est toujours aussi classe et aérée, de quoi y emmener ton amoureux et discuter en discrétion.
LA PASSERELLE
172 quai de Stalingrad
92130 Issy les Moulineaux
01 46 48 80 81
Fermé les dimanche et lundi