Lu’Harmony

Je ne suis jamais aussi contente de rencontrer des industriels que quand ils ont de bonnes idées et qu’ils prennent de bonnes résolutions. LU’Harmony fait partie de ces initiatives qui permet non seulement de faire une base de produits bons, mais aussi d’améliorer l’environnement, de s’éloigner un peu du tout céréale unique et de réintroduire de la biodiversité. Suis le guide jusque dans les champs. 🌼

La variété de blé Archeos, variété Terrena cultivée pour la farine des Petit Beurre LU
Le blé Archeos (variété Terrena)  que cultive Marcel Placet, agriculteur Terrena pour Lu’Harmony

L’écologie chez Lefevre Utile, LU pour les gourmands.

C’est avec beaucoup de passion que LU s’est emparé du problème de la biodiversité, en réfléchissant à la manière dont la marque pouvait insuffler ses motivations sur toute la filière, c’est à dire du grain de blé jusqu’à ses biscuits. Et j’ai eu la chance de les rencontrer il y a quelques temps. Ils m’ont alors invitée à suivre les acteurs de cette filière et à voir comment cela se passait sur le terrain quand une entreprise décide d’être active en matière d’écologie.

Avant la charte LU’Harmony, pour fabriquer ses biscuits, Lu passait commande de farine auprès de minotiers (les moulins) sélectionnés selon des cahiers des charges de types de farine (pour faire un biscuit, il faut une farine particulière…mais je m’avance car cela, je te l’explique demain en détails). Le meunier lui est fourni en blés par des agriculteurs ou des coopératives, Lu jusque là exigeait une qualité de farine, mais ne remontait pas forcément jusqu’à l’agriculteur.

Les acteurs de LU'Harmony, Marcel Placet, agriculteur, Elodie Parre, Responsable de Lu'Harmony et Philippe Estivalet de Terrena
Marcel Placet, agriculteur, Elodie Parre, Responsable de Lu’Harmony et Philippe Estivalet de Terrena

Il y a 6 ans, un projet ambitieux est né dans l’esprit de Lu: devenir un acteur éco-responsable et actif, voir militant. Lu s’est alors adressé à tous les acteurs de la filière: non seulement Lu désirait un blé répondant aux exigences de qualité pour ses biscuits, mais se piquait de vouloir qu’il soit issu de pratiques agricoles respectueuses de l’environnement.

Lu se tourne alors vers une très grosse coopérative qui a pour souci depuis longtemps de s’engager dans ce que l’on appelle “la nouvelle agriculture” -en résumé, celle qui est issue de l’agriculture raisonnée- c’est à dire une agriculture qui se fait en minimisant au mieux l’impact écologique, qui s’investit dans la biodiversité  mais qui ne boude pas les rendements (ce qui socialement serait difficile).

Nous sommes donc partis à la rencontre de Philippe Estivalet, le responsable des productions végétales de Terrena. Celui-ci, dès le départ dans le projet, nous emmène chez Marcel Placet, agriculteur Terrena, et qui fut parmi les premiers agriculteurs à s’investir dans ce projet.

Un exemple de bande fleurie LU'Harmony pour l'agriculture des blés Petit Beurre
La bande fleurie qui borde les champs de Lu’Harmony, l’une des mesures de la charte Lu’Harmony, des plus belle et des plus poétique…

Que contient la charte LU’Harmony:

La charte comprend 44 bonnes pratiques. Aujourd’hui elle concerne 1500 agriculteurs français mais aussi espagnols, tchèques et polonais. La charte est révisée chaque année. Et les bonnes pratiques sont encouragées par un système de primes auprès des agriculteurs et des coopératives.

La charte demande aux agriculteurs de ne semer que les blés qu’elle préconise sur les parcelles LU’Harmony. Elle impose une manière de cultiver qui limite les traitements et leur application. Elle impose également de consacrer 3% des terres autour des parcelles à une plantation de fleurs mellifères qui favorise la biodiversité et attire les insectes butineurs.

Marcel Placet devant son écran avec le système Farmstar
Marcel Placet devant son écran avec le système Farmstar: système qui permet d’alerter les agriculteurs des manques en azote de leurs parcelles. Le jaune, c’est un manque, le rouge une urgence, le vert, c’est tout bon !

Marcel Placet nous a montré comment il contrôle par exemple les apports d’azote pour ses blés. L’azote est indispensable à une plante pour croître et se constituer. Le blé a besoin d ‘un apport en azote minéral (il ne peut pas, comme les légumineuses, fixer l’azote de l’air).

Si la terre ne contient pas assez d’azote, le blé est de mauvaise qualité en terme de protéines notamment. Or, dans un champ de blé, la terre est mise à l’épreuve. Soit il y a peu de blé (le rendement est mauvais) mais chaque épi a assez d’azote, soit il y a un rendement performant (un bon équilibre entre ce que l’agriculteur veut obtenir et la capacité de la terre) mais il faut alors enrichir cette terre d’azote minéral. Avant certaines technologies, on mettait tant d’azote, tous les X temps, quoiqu’il arrive ou selon l’expérience et l’observation de l’agriculteur.

Sans relâcher son observation, car l’agriculteur connaît et les terre et le blé qu’il cultive, la technologie vient tout de même nettement améliorer les choses: par satellite, la plante est “scannée” à infrarouge et un système prévient l’agriculteur des manques ou non en matières minérales. Cela permet d’un côté de donner la juste dose (l’expérience de l’agriculteur est là pour cela ainsi que les préconisations de la coopérative qui a fait de nombreuses recherches sur les semences) et de faire cet apport au bon moment. Il n’y a alors plus de déperdition et donc de pertes dans la nature, ce qui constitue une pollution.

Portrait de Marcel Placet, agriculteur chez Terrena pour LU'Harmony
Marcel Placet, agriculteur chez Terrena pour les farines LU’Harmony

Je t’explique cela, en vulgarisant beaucoup, pour que tu comprennes l’impact de la charte LU’Harmony. Cette manière de fonctionner se fait à tous les niveaux. Marcel Placet, qui fait partie des sentinelles de la terre, suit également les conseils de Terrena en matière de fongicides et pour l’ensemble des pratiques. Terrena assure de son côté, une veille technologique, une recherche sur les semences, etc.  C’est ce qui fait également “l’agriculture nouvelle”. Une agriculture pas forcément bio mais attentive à ne plus impacter comme autrefois l’environnement ou la biodiversité, et également attentive aux humains qui la pratiquent et qui s’en nourrissent.

Aller dans un champ LU’Harmony, c’est un moment unique. Tu as le champ de blé (encore vert à cette époque) et puis les fleurs, un peu partout, avec leur caravane de bourdons, de papillons, de mouches à miel. Vrombissements et effleurements de coups d’ailes. Couleurs et soudain, un peu de nature désordonnée dans cette parcelle de blé. Un bonheur de revoir des champs comme celui-ci. Depuis ma très petit enfance, je crois bien que je n’en avais plus vus.

Le choix des plantes est également issu d’une coopération entre Lu et Noé, une association qui depuis 2001, défend la biodiversité: tu as sûrement entendu parler d’eux, ils ont lancé notamment le programme de comptage des papillons.

Une fois le blé récolté, il est transporté par lots séparés, de chaque agriculteur. Il va au moulin, l’endroit où je t’emmène demain. En attendant, je t’offre quelques fleurs et leurs hôtes. Histoire de profiter de l’ambiance 🙂

Bourdon butinant les sainfoins
Bourdon butinant une fleur de sainfoin Lu Harmony Le Sainfoin attire les abeilles à langue longue ou courte, les bourdons et les papillons. Il fleurit en juin-juillet.

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