Elior : de catastrophiques repas d’hôpitaux

Elior repas d'hôpitaux
Mon premier repas après 18h sans manger, je dois avouer, le moins pire, puisque potage brick, yaourt Danone et compote Charles &Alice (marque que j’aime beaucoup)

C’est une semaine de ouf qui se termine… Je m’étais levée pourtant du bon pied lundi dernier, pétante d’énergie pour une journée bien remplie et qui se terminait par le job sympa d’animer un atelier de blogueurs autour des délicieuses farines colorées de Francine. Le lendemain, j’enchaînais comme tous les mardi avec une journée de production de recettes pour le tournage Marmiton puis finissais toujours en mode soirée, sur deux apéro, l’un gourmand, l’autre Vinocasté… Hop, ni une ni deux, mercredi je « voyageais » au salon du tourisme avec l’ambassadeur du Sri Lanka, puis au milieu des saveurs à l’occasion du salon pro de l’épicerie Gourmet Sélection… Je sautais dans un métro pour rejoindre la Madeleine et l’anniversaire de Jean-Paul Hévin ainsi que la sortie de son livre dans les Best Of de Ducasse, j’enchainais sur une série de photos pour quelques clients… Je ne vais pas te décrire toute ma semaine envisagée, mais elle était bien remplie et s’annonçait comme d’habitude, passionnante, passionnée et remuante.

Et puis…

Et puis, il y a eu le rendez-vous avec un chirurgien. Le mercredi précédent, j’avais passé un IRM à cause d’un mal de dos récalcitrant. Mon rhumato m’avait alors dit : prenez au plus vite rendez-vous avec ce chirurgien. J’avais réussi à caser tout cela entre deux… Et puis…

« – Je vous opère demain ».

Voilà comment on se retrouve à ramer et à culpabiliser à mort pour annuler tous ses engagements. J’ai passé les quelques heures de fin de lundi avant de foncer à mon atelier Francine, à contacter tous ceux pour qui je travaillais dans les jours qui suivaient, à essayer de trouver des solutions alternatives, et à me sentir “minable” de ne pas honorer mes engagements. Voilà comment en quelques heures on se retrouve à la clinique et après une opération, en post opératoire à manger pendant 4 jours la pire bouffe de sa vie : Elior. Je n’ai pas peur de le dire, car franchement, le goût de vomi qu’avait la daube de jeudi midi, cela m’est encore resté en travers de la gorge. Et dire que ces gens-là vendent ça ! et qu’ils en sont fiers !

Elior repas d'hôpitaux 2
Seule la soupe, fidèle à la brick, la même strictement pendant tout mon séjour, midi et soir, sera mangeable. L’horreur d’à côté: pas de goût, une texture infâme, et en plus nageant dans la sauce dégueu.

La clinique où je me trouvais, en urgence, pour me faire opérer de la colonne vertébrale, cette clinique est géniale. Le chirurgien m’a opéré de main de maître, l’anesthésiste a réussi à me faire un réveil de fleur ! J’ai souffert le martyr à cause des douleurs post-opératoires, mais le personnel de la clinique a été au petit soin, débarquant tels des zoros avec leur piqûre de morphine pour me sauver en pleine nuit, alors que je venais à peine de sonner.

Du sourire, de la gentillesse quand on est très mal, quand on a très mal, et qu’en plus on déprime à plein parce qu’on a été obligé de ne pas être pro sur plein de trucs, franchement cela fait un bien fou. Par contre, je tiens à dire : l’alimentation en hospitalisation, c’est hyper important, et là, dans ce sans faute, ce fut l’apocalypse. J’ai perdu 2 kilo 5 en 4 jours tellement c’était mauvais. Et je plains les personnes qui restent plus longtemps…

Elior repas d'hôpitaux 3
J’ai failli vomir à l’essai de la purée (je crois de chou fleur, mais pas sûre, seule la texture me guide vers cette conclusion) Je n’ai pas pris en photo la daube dont la viande était dure comme de la pierre et dont la sauce avait le goût de vomi (en vrai,!) Elle était accompagnée de mini pâtes mélangées de carottes. Ah! je n’ai pas vu d’autre légumes en 4 jours que des carottes! (sauf trois cubes de courgette et d’aubergine -reconnus au visuel- dans le premier plat) J’ai eu des carottes râpées, des carottes en cubes, des carottes en rondelles, sur 4 repas, c’est énorme! je trouve comme diététique.

Voilà. Une sorte de mini-coup de gueule pour te mettre au courant que je viens de sortir de la clinique, que je suis coincée sur un canapé allongée, que je bous de ne pas pouvoir bouger, que ma convalescence va être longue, mais que je reviens tous les jours à partir de lundi car, quand même, j’avais des réserves de posts 😉

PS : un énôôôôrme merci à mes amis, à la blogosphère, aux lecteurs de ce blog, à mon entourage pro qui a été si gentil, si compréhensif, dont le soutien a été si précieux. Merci, merci, merci, vous avez été des amours…

Elior repas d'hôpitaux 4
J’en suis venue à espérer de mes vœux la plus affreuse des confitures d’abricots… J’avais eu la veille un petit luxe, de la confiture de fraises…

11 réflexions au sujet de “Elior : de catastrophiques repas d’hôpitaux”

  1. Quand on sait à quel point la nourriture est importante, psychiquement ou physiquement, je trouve hallucinant que des établissements servent du vomi en barquette. Pour le coup, les quantités microscopiques sont les bienvenues bien que je doute que tu aies fini quoi que ce soit.

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  2. @nawal :merci, à très vite
    @padawan: j’ai parfois extirpé le poisson de la sauce, mais j’ai essentiellement mangé la soupe, les Yaourts et les compotes. J’ai eu très faim.

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  3. Et c’est tellement vrai ce que tu dis du rôle de la nourriture dans les hôpitaux ou centres du genre, je suis amenée par mon job à travailler auprès de personnes présentant des troubles de la déglutition et devoir leur proposer des purées infâmes n’aide pas beaucoup, du coup comme toi je mise souvent sur des valeurs sûres : compotes, yaourts…… C’est moche……

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  4. @cath :merci… Ton tourbillon me fait penser à une chanson de Jeanne… Oui, j’avais rencontré une designeuse l’année dernière qui travaillait sur les repas pour la gériatrie. C’est si important la nutrition quand on est diminué ou en difficulté sanitaire. C’est un besoin et un plaisir primal. Pourquoi n’en prenons nous pas plus soin ? Ce qui me choque, c’est que des professionnels leader du marché osent vendre et promouvoir ce type de repas. Et que des directeurs de cliniques osent penser que cela ne fait pas partie de leur prestation de soins.

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  5. Reposes toi bien et j’espère que tu as des réserves de bons petits plats préparés à l’avance, ou un entourage dévoué pour te remplumer!…c’est vrai que la nourriture en hopital ou clinique est très très triste…

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  6. @babeth :heureusement, j’ai un Marmiton dévoué 😉
    @baptiste :merci.. 🙂 du coup, ce je sera pas avant un mois… Quand la faculté m’aura autorisée à me mette debout !

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