Guide Hachette des Bières, une première !

Guide Hachette des Bières par Elisabeth Pierre

Il est rare de lire un guide comme un roman, ce type d’opuscule étant généralement fait pour être consulté au coup par coup, selon les besoins. J’ai pourtant dévoré avec délectation le Guide des Bières que vient de sortir Elisabeth Pierre chez Hachette.

Non seulement la “fille du houblon” a une jolie plume, mais on retrouve dans cet épais volume, sa verve des ateliers qu’elle anime pour nous transmettre avec passion sa connaissance de l’univers brassicole. En France, depuis les années 1990, la brasserie renaît et connaît même un engouement sans mesure, avec aujourd’hui plus de 600 artisans penchés sur le houblon.

C’est presque un hasard si Elisabeth Pierre est spécialisée en Zythologie (oui, c’est comme cela que l’on dit, de “zythos”, “orge” puis “bière”, en grec, la “bièrologie” étant un terme “de vulgate” inventé par le groupe Heineken pour décrire la dégustation de ses propres bières). C’est en effet à l’occasion d’une visite d’école dans une brasserie alors qu’elle avait 11 ans, qu’Élisabeth Pierre découvre la richesse aromatique de la bière et son côté très gourmand.

Élisabeth Pierre lors d'un atelier sur les bières de Noël
Élisabeth Pierre lors d’un atelier sur les bières de Noël

A l’occasion de la sortie de son livre, elle m’a confiée:

“Ce guide n’est pas seulement une sélection de bières, que j’ai faite, c’est aussi et avant tout une façon de parler des hommes et des femmes qui brassent dans toute la France, et ailleurs, et qui méritent d’être connus ! On fait toujours une belle part aux bières des autres pays… ce Guide fait somme toute un peu l’inverse… une démarche donc personnelle, un livre d’auteur, en plus d’être un Guide d’achat !”

Car si l’accent est mis sur la bière française, depuis cette petite révolution de fin de siècle qu’elle a entamée en 1990, le guide est surtout un panorama de la tradition brassicole depuis l’antiquité (voire le paléolithique!). Élisabeth  retrace la tradition historique, mais également les données techniques et parfois symboliques d’une véritable culture 9 fois millénaire! A travers les premiers chapitres, tu sauras tout de l’histoire, des ingrédients, de la fabrication et de la conservation des bières. Tu sauras enfin les choisir selon ton goût et une fois dans le verre, tu auras les clés pour déguster toutes tes découvertes.

Il ne tiendra enfin qu’à toi de feuilleter le guide à travers les régions françaises, la Belgique et le Québec, et de te laisser bercer par ce panorama gustatif qui n’oublie jamais, dans la description des bières et des brasseries, de te rappeler que l’on mange en buvant et qu’un accord met-bière est tout aussi précieux qu’un accord met-vin.

Un indispensable à ta bibliothèque idéale, à placer impérativement à côté des meilleurs livres d’œnologie!

GUIDE HACHETTE DES BIERES
D’Élisabeth Pierre
19,90€

4 réflexions au sujet de “Guide Hachette des Bières, une première !”

  1. Euuuuh, l’usage du mot “biérologie” a été inauguré au milieu des années 1990 à peu près en même temps par deux des pères fondateurs de la discipline, Ronny Coutteure en Belgique et Mario D’Eer au Québec. Ce n’est donc pas une invention d’Heineken,, bien que cette dernière fasse effectivement beaucoup de bruit en France autour de ce terme, et que son “ex-bièrologue-à-la-retraite-mais-pat-tant-que-ça” ait tendance à passer les deux pères fondateurs sous silence quand il fait son show, laissant par omission croire qu’il a tout inventé…

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  2. Bierologie a été inventé et largement utilisé par Rony Couteure, biérologue belge de longue date qui a tracé les premières voies de la culture bière en Europe francophone.

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  3. @SubCapt et Wouters: merci de vos rectifications; je vais me tromper plus souvent pour avoir le plaisir de vous lire! ;-). C’est vrai que Heineken a pris le terme comme fer de lance et en a revendiqué la paternité de manière implicite mais forte. Votre intervention rend à César ce qui lui appartient! Seulement, je vous avoue à tous deux que le terme ne me plait pas quand même: je le trouve réducteur. Un peu comme si les spécialistes se contentaient de ne parler que du breuvage et non pas de tout ce qui l’accompagne… et qui me fait rêver.

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