Viola, un restaurant italien de qualité Paris 17

Viola, restaurant Paris 17, un nouvel italien dans la sphère de Charles Teboul 1
Viola, unc adresse très sympa (Crédits photos LaFourchette.com)

Charles Teboul se distingue par une énergie folle dès qu’il s’agit de parler de cuisine italienne. L’entrain est là, la gourmandise vive, le verbe intarissable et passionnant. Cela doit venir de sa maman, doucement prénommée Viola. Mais surtout Charles Teboul se distingue par l’investissement qu’il met à trouver le bon produit, le bon vin, la bonne ambiance.

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Le chef italien Vincenzo Patruno et le chef de salle Benjamin Atlan (Crédits photos LaFourchette.com)

C’est ce qu’il a tout à fait réussi avec VIOLA -du nom de sa maman, donc- ce charmant restaurant niché tout près des Batignolles, rue Lemercier.

Aux manettes de la cuisine, Vincenzo Patruno, un chef venu des Pouilles, secondé par Marco, qui lui est Sarde, et d’un troisième, Giovanni, qui est vénitien. Autant dire que tu as toute la gastronomie italienne, du nord au sud, devant les fourneaux!

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Vicenzo Patruno, chef du Viola

Et dans l’assiette, se confirment toutes les tendances, portées par un choix précis des ingrédients et des vins particulièrement bien sélectionnés.

Il faut dire que Charles Teboul est un fou de vins, qu’il a d’ailleurs mis en écrin bistronomique dans son récent restaurant Vino e Cuccina.

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La salle du Viola (Crédits photos LaFourchette.com)

Pour Viola, il a pris le parti d’un choix de vins bio et natures, mais surtout de vins aux cépages peu connus en France, de quoi faire des découvertes et devenir un addict de ce grand vignoble italien.

La cuisine de Vicenzo Patruno est aussi affirmée que l’est le choix de Charles Teboul en matière de vins: elle développe son originalité sur des bases très classiques de la cuisine italienne.

Voyageons dans cette fine gastronomie renouvelée:

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Un velouté de potiron d’Emilie, un peu de pomme, des pop corn. Le velouté n’est pas crémé, ce qui est un bonheur:
le légume est dans sa nature, juste cuit dans un bouillon… La petite mousse tempère sa saveur végétale.
Léger et très à propos pour le jour de pluie où je l’ai goûté!

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Je l’ai dégusté avec un Falerio de Vini San Filippo, un vin qui mêle sur un terrain argileux, les cépages de Pecorino , de Passerina et de  Trebbiano.
Fruité à l’attaque, mais vite minéral, avec des notes très florales. Parfait pour mes deux premiers plats!

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Ma photo ne faisait pas honneur à cette petite merveille de fraîcheur et de délicatesse. J’ai donc demandé une image à La Fourchette.
Il s’agit d’un tartare de gambas de Californie, les meilleures selon Charles Téboul, d’un pesto de pistaches de Bronte et d’une petite mousse d’algues nori.
C’est un plat très équilibré, frais. J’ai adoré ce plat! (Crédits photos LaFourchette.com)

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Le risotto qui lui a succédé est une tuerie interplanétaire. Il est fondant, croquant, léger… et si inventif!
Alors, c’est un rissoto à la truffe noire, avec un peu de pecorino de Pienz (c’est en Toscane) et de la confitrue de raisin blanc (les petits ronds).
Le riz de ce risotto est un Tenutta Castello, un riz bio, entièrement cultivé à la main. C’est une rolls de riz…

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Sur le risotto, j’ai bu un Trabollio 2012, de La Stoppa, un vin du Piémont, composé de Barbera (cépage typique de la région) et Bonarda.
Le Barbera est un cépage rouge qui donne des vins souples, assez fruités, pas trop taniques,
agréables à boire avec quelques notes de framboises et une bouche épicée mais pas trop prononcée.

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Ensuite, nous sommes allés sur un merlu, à la cuisson parfaite (nacrée) et accompagné de ce que font le mieux les italiens, pour moi: des légumes frais, croquants, à peine cuits, juste chauds et savoureux.  La sauce est au corail d’oursin et le poisson est accompagné de Punterella, cette chicorée douce appelée aussi par les italiens chicorée asperge, que le chef a cuisiné de manière parfaite: croquante, douce, nature. Tout ce que j’aime.

Inutile de te dire que depuis deux plats, j’explose. Les assiettes sont de taille moyenne mais parfaitement garnies. C’est bon, de quoi satisfaire le commensal, avec des saveurs, des textures, des couleurs. C’est l’Italie comme j’apprécie sa gastronomie: sans chichi, avec des produits délicieux, dont on a su garder en cuisine les caractéristiques savoureuses, et qui sont bien mis en valeurs par des assaisonnements, des sauces et des cuissons attentifs. Il n’y a pas à dire, je me régale.

Ce qui fait qu’ici il n’y a pas de photo car j’ai mangé le fromage et sa petite confiture de figues en oubliant de la faire tellement j’étais emportée dans mon kiff perso… 😀

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Nous finissons par un panettone. La star des brioches italiennes. Mais Vincenzo Patruno ne pouvait pas se contenter d’un panettone classique.
Alors voilà devant nous la légèreté faite glace (glace au panettone) et une part de mini-panettone tiède, truffé de chocolat blanc et d’agrumes, juste ce qu’il faut pour parfumer.

La conclusion: c’est que je me suis régalée. Il y avait un parterre de journalistes, donc la salle était un peu bruyante à mon goût. Mais je gage qu’avec des particuliers qui se parlent normalement, la salle est plus agréable. Le décor est sur les tons bistro cosy, très chaleureux, confortable et bienheureux. Il faut dire que le responsable, Benjamin Atlan est adorable (mais vraiment adorable: avec de l’attention pas forcée, un sourire tout mignon -non je ne suis pas amoureuse- et une réactivité tout douce).
Les prix ne sont pas assassins et pour ce niveau de cuisine, c’est un très bon rapport qualité-prix: tu déjeunes à 22€, tu brunch à 26€ (buffet à volonté!) et tu dînes à 36€. Les vins ont des tarifs raisonnables et aussi raisonnés que leurs productions. Une très chouette adresse!

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(Crédits photos LaFourchette.com)

VIOLA
80 RUE LEMERCIER
75017 PARIS
TÉL. : 01 42 63 59 61
Et la bonne nouvelle: c’est ouvert tous les jours!!! 🙂

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