Belles Plantes et la fondation Truffaut

La pataugeoire des oiseaux dans ma courette
La pataugeoire aux oiseaux de ma courette

De manière générale, quand je ne suis pas bien, il faut que j’aille gratter de la terre… J’ai toujours eu ce besoin, depuis toute petite.

Anne Ribes, créatrice des Belles Plantes
Anne Ribes, créatrice des Belles Plantes

C’est pourquoi cela fait des années que je rêve de retourner à la campagne. J’ai été élevée à la campagne. Que ce soit dans l’Oise, enfant, ou pendant les vacances dans le Loiret chez mes grands-parents et en Corse, les mois d’été. Crapahuter, gratouiller le sol, planter, déterrer… je suis un petit animal fousiseur et défouisseur et qui se trouve bien au milieu des fleurs et des légumes.

Un rayon de soleil sur la mangeoire aux oiseaux de ma courette…
Un rayon de soleil sur la mangeoire aux oiseaux de ma courette…

En ces jours de beau temps où je ne manque pas d’abîmer irrémédiablement mes beaux ongles manucurés ;-)!, j’aimerais parler du soutien qu’apporte la fondation Truffaut aux projets des Jardins Thérapeutiques à destination des enfants atteints de maladies mentales ou de troubles nerveux.

Un dessin d 'enfant de la Pitié Salpêtrière…
Un dessin d ‘enfant de la Pitié Salpêtrière…

Notamment le soutien que Truffaut a apporté aux ateliers hortithérapiques historiques de la Salpêtrière.

Dans le jardin de l'association PEP 35
Dans le jardin de l’association PEP 35

L’hôpital de la Pitié Salpêtrière a depuis les années 40 un gros service de psychiatrie infantile. C’est au sein de ce service que se sont rencontrés deux professionnels de l’enfance et de la psychiatrie: le Professeur Michel Basquin, alors chef du service de pédopsychiatrie de la Pitié-Salpêtrière et l’infirmière Anne Ribes. Cette dernière, vivant dans une maison avec jardin, se met à jardiner, découvre une passion et constate les effets sur son humeur. Elle s’incrit alors à un BTS arts du jardin aménagement paysager et finit par se demander comment exploiter cette passion dans le cadre de son activité professionnelle.

Dans le jardin de l'association AVERTI LES GALOPINS
Dans le jardin de l’association AVERTI LES GALOPINS

Un jardin, c’est un équilibre. C’est de l’eau, de la chaleur, de l’air et de la terre. Un jardin, c’est aussi du sens. Le ryhtme de la nature, un projet, un dessin. Je le vois bien à ma petite échelle: quand le jardin est beau, il m’apaise, il emplit mon regard de couleur et de lumière, il m’émeut. J’y projète tout l’élan que j’ai eu d’y créer de la vie, toute l’énergie que je lui ai donné pour que les plantes croissent et se développent.

Dans le jardin du centre hospitalier THEOPHILE ROUSSEL
Dans le jardin du centre hospitalier THEOPHILE ROUSSEL

J’adore jardiner en famille comme quand j’étais avec mon grand-père, cela fonde une cohésion: l’effort et le dessein sont communs. Le jardin rassemble, il donne le lien et offre les possibilités de communiquer avec l’autre.  Il permet d’anticiper l’avenir (il faut bien prévoir ce que la plante veut) et quand on le fait en famille, on discute, on rêve ensemble.

J'adore cette photo de AVERTI LES GALOPINS: elle dit tout de l'attention, du plaisir, du contact, du vivant!
J’adore cette photo de AVERTI LES GALOPINS: elle dit tout de l’attention, du plaisir, du contact, du vivant!

Anne Ribes a créé Belles Plantes le 1er août 1997. Partant de la Pitié-Salpêtrière, cette association s’est donnée pour but de saisir les mètres carrés disponibles au sein des hôtpitaux pour enfants ou personnes âgées et d’offrir à l’équipe soignante un outil hortithérapique. Le pari? Il découle de récentes études en neurosciences: “Nous posons comme hypothèse (…) que les rythmes de la vie, dans leur complexité, sont garants de notre santé.”( Anne Ribes)

Anne Ribes et un enfant
Anne Ribes et un enfant

Depuis 1997, un jardin de 50 mètres carrés réjouit et ouvre à la vie les petits malades de la Pitié Salpêtrière. Une fois par semaine, une groupe d’enfants s’ébat au milieu du “Potager”, en contact direct avec leurs sensations et leurs émotions. Anne Ribes ne leur interdit rien: s’ouvrir à la nature, expérimenter le contact direct est d’une grande importance dans l’expérience de ces enfants en souffrance psychique. Alors, ils y vont: pieds et mains nues, on goûte, on respire, on teste.

Le jardin permet également à ces enfants malades de devenir à leur tour des soignants. Ils prennent soin de petites choses fragiles, isolées parfois, vivantes et  de grande sensibilité…

Ma camomille s'égaye entre deux rayons de soleil
Ma camomille s’égaye entre deux rayons de soleil

Les plantes, c’est magique, pour cela.

“Le jardin est un espace de liberté et de plaisir susceptible de leur permettre d’améliorer leur santé et en tout cas leur rapport quotidien à la vie et au monde.” (Anne Ribes.)

Le jardin de mon papi, en fleurs. Je ne serai jamais à la hauteur… mais ce sont de tels bons souvenirs…
Le jardin de mon papi, en fleurs. Je ne serai jamais à la hauteur… mais ce sont de tels bons souvenirs…

Aujourd’hui, l’expérience se poursuit sous différentes formes: L’association Belles Plantes a crée un jardin au sein de l’hôpital Fernand Widal et un jardin des Ages au service de gérontologie de Renouillers (hôpital Louis Mourier à Colombes) où se rencontrent personnes âgées et enfants de maternelle. La fondation Truffaut s’investit dans ce type de projets et soutient 7 associations oeuvrant en hôpital ou en écoles spécialisées, par exemple…

Tu peux retrouver les actions de la Fondation Truffaut et y participer sur ce lien. Tu peux approfondir le sens de ce que j’ai essayé à mon moindre niveau d’expliquer ou de te faire ressentir en lisant les deux livres d’Anne Ribes:

Ribves livres
Quand jardiner Soigne et Toucher la Terre (Anne Ribes)

Si tu as un projet, tu peux contacter Anne Ribes aux Belle Plantes et le lui soumettre…

Tu peux également suivre le blog Le Bonheur est dans le jardin, qui décrit les expériences de jardins thérapeuthiques dans le monde entier ou tout simplement le bonheur que le jardin peut apporter à tous…

Dans ma petite courette…
Dans ma petite courette…

2 réflexions au sujet de “Belles Plantes et la fondation Truffaut”

  1. @Padawan: il y a quand même des gens formidables. Cela me rassure un peu étant donné tout ce qu’on lit à droite à gauche.

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