TF1: ma première fois pour la télé… La prochaine fois, c’est chez moi!

Ce soir et demain soir est diffusé sur TF1 à 19h50 la programme court La prochaine fois, c’est chez moi auquel j’ai participé. Il s’agissait de ma première fois pour la télévision…
Début janvier, je reçois un mail avis aux blogueurs: TF1 cherche des participants pour un programme court. Il suffit d’envoyer un mail à une adresse pour postuler. Je postule!
Je suis vite contactée pour passer un casting.
Premier casting donc: j’imaginais une longue file de prétendants, une caméra palntée devant un écran blanc, un directeur de casting revèche et une assistante stressouille. Rien de tout cela. D’abord, personne à l’attente: une charmante jeune femme vient me chercher, me rassure, et me fait entrer dans une pièce qui tiendrait plus de la salle de réunion glauque d’une entreprise de troisième zone qu’un studio de maison de production. Mais je me fais toujours des films… Un caméraman, jeune, trendy et souriant, me briefe sur ce que je dois dire et me pose entre deux piliers, pile dans le rond de lumière d’un spot de plafond défraîchi. Je souris, j’ai la chair de poule. Il met une camera video sur l’épaule, se détourne de moi, compte jusqu’à 3, me braque: c’est à moi.
Allez ma fille, aie l’air enjouée, légère, articule et dit correctement la phrase qu’on t’a demander de ne pas changer d’un iota: La prochaine fois, c’est chez moi! J’apprends donc que je participe au casting de ce programme-là.

Deux prises, c’est fini. Au revoir, on vous appellera. Cette phrase-là par contre, je la connais bien, c’est la même pour les entretiens d’embauche.
Trottoir, soleil, grande excitation dans ma tête, je téléphone à une amie pour partager un peu de ma surprise et vider le trop plein de ganberge.
Deux semaines plus tard: je suis prise.
TF1 débarque dans la cuisine de mes parents (la mienne était trop petite) à 8h du matin. On constate tout de suite que le programme est bien doté: ils sont 8! Deux cameramen, une maquilleuse, un réalisateur, un producteur, un éclairagiste, un preneur de son, et même la “cliente”… A côté de certains programmes qui envoient deux malheureux en mal de sensations…
Grand débarquement donc: cameras, spot, perches et table! La cuisine est vite transformée en plateau de télé, le soleil qui baigne le plan de travail est indépendant de la météo du jour.
Le réalisateur est charmant, précis, pro.Le producteur un peu pressé, il doit s’assurer que les deux tournages (on en fait deux aujourd’hui) soient bouclés à une heure décente, et se demande déjà où nourir son équipe. La cliente est euphorique, la première diffusion vient d’avoir lieu, elle est bien accueillie, le site internet ressence 600 connexions en 1 heure! La maquilleuse est décontractée, cool… Le preneur de son est bondissant, sautillant, blague au quart de tour et commence à parler peinture à mon père.
Il est 8 heures du matin, je me suis déjà douchée et maquillée mais la maquilleuse jauge ma pauvre oeuvre artistique de rénovation faciale: pas assez! Vu mon piètre essai de ravalement, elle se charge de corriger tout cela… Là, ce sera mieux, la lumière, ça écrase tout. Le verdict était tombé, je me retrouve Garbo aux yeux ténébreux. Je consterai ce soir si cela vallait le coup!
Et on commence à tourner: téléspectateur, ô toi qui croit que tourner une séquence, c’est parler et sourire 1 minute, détrompe-toi. Tourner une séquence, c’est la répéter 5-6 fois avec à chaque prise, un air différent: souris, ne souris pas, regarde la caméra, la caméra est transparente, mange, ne mange pas, soit gourmande, ne le soit plus, euh… tu me remets ça avec la tête tounée vers le frigo?etc. X fois pour un programme de 30 secondes, quand même!
Il faut aimer, et j’ai une révélation: j’adore ça! Mon avenir: marionnette -la syndôme du complexe de Babrbie?
Oui, je m’amuse comme une folle, c’est vivant, on partage tout de suite une ambiance amicalo-professionnelle avec l’équipe, on parle de ce que l’on aime, de sa passion, on rencontre de nouvelles têtes. Exactement ce que je cherchais comme job! Mais redescends sur terre ma fille, tu n’es là que pour un programme court post-casting, on ne te demande pas de tourner une émission hebdomadaire!
Jem’voyais déjà…
Le concept de l’émission consiste à faire venir chez celui qui reçoit, un amateur de cuisine qui transmettra sa recette. C’est simple et un peu casse-gueule pour qui n’a pas l’habitude de cuisiner chez les autres. Mais je constate vite, moi qui cuisine tout le temps chez des clients, que l’amateur de cuisine est bien équipé. La jeune femme qui arrive porte un panier plein de matériel et de denrées: elle a bien prévu le coup!
Le tournage du matin est un peu laborieux. Je débute et je ne sais pas trop où me mettre. La jeune femme est charmante mais assez timide et du coup, je n’arrête pas de lui poser des questions pour qu’un dialogue s’instaure. Tu as quel âge, tu as appris à cuisiner comment? Tu aimes quoi? Tu fais quoi? Arrête, me cris du fond de l’appart, le réalisateur, tu lui demanderas tout ça quand la caméra tournera! Mais non, mais non, je ne vais pas griller les billes… Je reposerai les questions, pas de crainte, tout va bien… Sa recette est simple mais délicieuse: des muffins aux légumes. C’est agréable de cuisiner en compagnie (autre révélation).
Cette matinée passe à la vitesse grand V. J’apprends que quand on te pose une question, il faut reprendre la question dans la réponse. J’apprends qu’il n’existe pas de caméraman, mais un homme-oeil transparent qu’il ne faut regarder que si on te le demande expressément. J’apprends qu’il faut obéir au réalisateur et rassurer le producteur… ou vis-versa et que ta trouille à toi, tu te la garde! mais il y a une charmante maquilleuse adorable qui est là pour te dire que tout se passe bien, que c’est toujours comme ça, va, ma fille, tout se passe bien, tu vois? tu te fais des idées, encore.
L’après-midi sera plus remuante. J’arrive sur les lieux du tournage vers 14h. Mais il faut que je patiente: une loge, vous avez demandé une loge? Tu plaisantes, c’est une émission de télé: ce sera dehors, et, je ne sais pas si vous souvenez de la température de fin janvier, mais il caille! Après 24h d’incubation, ‘jaurai un bon rhume…
Enfin, quelqu’un à mon secours, la maquilleuse me propose de m’abriter dans le camion et de me remaquiller. Chouette, chouette, chouette: un peu de chauffage et une bonne âme qui me fait la conversation. Enfin, j’ai le droit de monter chez mon hôte: la porte s’ouvre, c’est un homme! Pas moche en plus (Anne, tu es mariée, je te le rappelle.)
Droit, direct, souriant, énergique, le tournage s’annonce une joute oratoire et amicalement taquine, ce qu’il sera… on en oubliera d’allumer le four, ce qui est un peu embêtant quand on veut cuire une tarte, et s’amusera comme deux petits fous à se jauger, se taquiner, et bien sûr: cusiner.
Voilà, il 19h, le tournage vient de se terminer, je retourne dans mes foyers… Je suis fatiguée mais encore pleine d’énergie. C’est ce qu’on appelle une belle journée.
Ah, si je pouvais faire de la télé tous les jours…